CNOMD & la presse
Les multiples soucis des médecins dentistes
Déséquilibre entre le public et le privé
Ce faisant, le conseil de l'ordre s'intéresse à l'évolution de la carrière des médecins dentistes en milieu hospitalier ainsi qu'à la répartition des médecins sur l'ensemble du territoire. Et l'état actuel des choses, on constate un grand déséquilibre dans la profession entre les secteurs public et privé .Le secteur libéral représente 80% de la profession et le secteur public 20 % .On compte également une concentration des médecins dentistes dans les zones côtières et les grandes villes aux dépens des régions intérieures .Nous sommes encore à la recherche d'une adéquation (nombre des médecins dentistes / nombre d'habitants) à l'échelle régionale.
Concernant la cherté des soins dentaires ,il faut rappeler que les soins en dentisterie ne se font pas par ordonnance mais par acte médical ou technique ponctuel ou par une chaîne d'actes en fonction du diagnostic et de ce que nécessite l'état du malade. Il estime que la prévention, un cheval de bataille pour la profession est le premier facteur de maîtrise du coût des dépenses de santé. Malheureusement, le Tunisien moyen, quand il s'adresse à un médecin dentiste ;il le fait à un stade avancé ,ce qui retentit tout naturellement sur le coût des soins et leur durée .Des propositions concrètes sont formulées dans le cadre de nos discussions sur l'assurance maladie .
"Le coût de l'exercice professionnel du médecin dentiste qui travaille selon les normes revient à 60% de son chiffre d'exercice «, note –t-il .Pour ne citer que cet exemple : à capacité et à compétences égales, le coût des soins c'est-à-dire de l'exercice du médecin dentiste tunisien revient plus cher car soumis aux contraintes d'importation et aux aléas du change. En effet, l'ensemble du matériel lourd, de la petite instrumentation et des produits, utilisés par les dentistes sont importés .Un matériel qui coûte excessivement cher.»
Les dernières nouvelles, poursuit-il ,font état d'une augmentation de 40 % du prix d'acier .Nos instruments qui sont en acier spécial verront donc leur prix augmenter sensiblement .Certains produits ont vu des augmentations de 100%voire de 200% en trois ans
Nous avons demandé à plusieurs reprises à ce que des mesures scientifiques soient appliquées au niveau des taxes douanières, notre appel sera nous l'espérons écouté. Nous avons également demandé à ce qu'on intervient sur la marge bénéficiaire des représentants médicaux, cette marge demeure extrêmement élevée. S'il y a 250 jeunes diplômés qui ont des difficultés d'installation, c'est bien à cause de toutes ces charges .En effet, un cabinet normalement installé coûte aujourd'hui entre 30 à 35 mille dinars.
La notion de viabilité et de faisabilité d'un cabinet privé intervient lors d'une création. En l'absence de mesures incitatives réelles, le jeune diplômé ne peut courir le risque de s'installer .D'ailleurs, on observe ces derniers temps un certain nombre de transferts et de fermeture de cabinets à cause de l'augmentation des dépenses.